Cérémonie Pilly du 20 octobre 2018L’inauguration d’un monument magnifique pour la paix en souvenir des Irlandais tombés au Pilly « Je lui en avais fait la promesse dans le secret de mon cœur, et aujourd’hui en participant à cette belle cérémonie, je suis si heureuse d’avoir tenu ma promesse ». Pauline 0’Keefe évoque son grand-père, originaire de Kilkenny, qui fut un des rares survivants de la Bataille du Pilly. Dans son uniforme de l’armée irlandaise, elle témoigne de l’émotion ressentie par les familles des soldats ayant participé aux combats qui en ce samedi 20 octobre ont assisté à l’hommage solennel rendu aux hommes du 2e bataillon du Royal Irish Regiment et à tous les soldats tombés lors de la bataille du Pilly les 18, 19, et 20 octobre 1914. Face au triptyque de pierre érigé en souvenir de tous les combattants, les hommages se sont succédés dans la lumière resplendissante de cet après-midi d’automne où à cent quatre années de distance des hommes couraient sous le feu des mitrailleuses pour reprendre le village aux Allemands. Comment auraient-ils pu imaginer alors qu’un si grand calme règnerait un jour en ces lieux transformés en mémorial avec ses stèles, ses tables d’interprétation, son allée aux parterres fleuris bordés par une multitude de drapeaux éclatants ? Peut-être ont-ils entendu par-delà le temps et l’espace les prières énoncées par Gilbert Dhulu et Tommy Weldon, descendant du caporal John Brien, qui ont ouvert la cérémonie. « Nous prions pour la paix de notre monde et pour un futur sans inimitié ni injustice où les horreurs de la guerre auront disparu à jamais. » Se sont-ils reconnus dans les mots de l’ambassadrice d’Irlande Patricia O’Brien, ces « garçons » brutalement confrontés aux plus cruelles épreuves qui partirent d’Irlande « excités par la guerre » pour se retrouver au Pilly « terrifiés par la bataille » ? Une bataille dont Mickael Desmond, historien irlandais et Benoît Delos, adjoint à Herlies, ont fait le récit. Dans cet hommage collectif et individuel, les combattants du Pilly auront appris que la plupart de leurs 177 camarades ont péri sans sépulture. Que le village a été repris et puis qu’ils ont succombé face au nombre de leurs adversaires. Alors, ils auront certainement apprécié la sensibilité des poèmes et des dessins réalisés à leur intention par les élèves de la classe européenne du lycée Sainte-Marie de Beaucamps-Ligny. Eux que les lycéens ont imaginés perdant tout espoir et préférant la mort face à une réalité de cauchemar. Mais, ils auront sûrement souri aux notes joyeuses des voix des enfants de l’école d’Herlies qui ont interprété sous la direction de leurs institutrices : It’s A Long Way To Tipperary et Danny Boy. Et s’ils nous aident aujourd’hui à « nous inscrire dans l’épaisseur du temps et de la mémoire face à la tyrannie de l’immédiat et aux incertitudes des identités », comme l’a dit Mady Dorchies-Brillon, conseillère des Hauts-de-France au devoir de mémoire, c’est que cette journée du 20 octobre qui honore le souvenir « des soldats irlandais tombés sur notre terre et l’inauguration d’un monument magnifique », selon le sénateur du Nord Eric Bocquet, fait date désormais comme « une journée historique pour les Weppes et la république d’Irlande ». Un monument pour un épisode sanglant de la Grande Guerre dans un champ des Weppes qui aurait pu ne jamais s’inscrire dans la grande histoire sans le travail de recherches menées par Herlie’Storique et les Irlandais qui a débuté en 2014. Mais « quatre ans plus tard, nous sommes en train d’inaugurer ce magnifique mémorial », a souligné la maire d’Herlies Marie-Françoise Auger qui en a été à l’initiative. Gravés par le sculpteur Frédéric Cassarano sur les dessins de la plasticienne Virginie Gallois, il y a désormais :« Deux soldats debout, l’arme au pied et unis par un lien de fraternité retrouvé après de terribles combats», a dit le sénateur Éric Bocquet. « Ce monument riche de symboles ne célèbre pas la guerre. C’est une ode à la paix. La paix, notre bien le plus précieux qui n’est jamais définitivement acquis. » La sonnerie au clairon de cessez-le-feu a retenti et celle de la cornemuse de la paix de Mickael Dawson a résonné dans un silence recueilli et partagé par les cinq cents personnes présentes à cette cérémonie orchestrée par Yvon Papeghin, président de l’association HerlieS’torique, secondé par la traductrice Karine Mala-Gomet, et ordonnancée avec Catherine Catteau, conseillère municipale d’Herlies, déléguée Histoire et Patrimoine. Carole Mocellin-HerlieS’torique Sites |
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Save the Date: Le 20 octobre 2018La mémoire d’une bataille pour témoigner de la paix Le 20 octobre, une cérémonie se tiendra au mémorial de la paix qui vient de voir le jour au hameau du Pilly situé à l’entrée du village d’Herlies. Une centaine d’Irlandais feront le voyage pour se recueillir sur les lieux de la bataille qui a mis aux prises le 2e bataillon du Royal Irish Regiment et les forces allemandes. On attend aussi nombre d’invités officiels. Cet événement est le point d’orgue de quatre années de recherches historiques et de rencontres avec les associations irlandaises menées par l’association HerlieS’torique, la commission histoire et la volonté de la municipalité d’ériger un monument en hommage aux combattants disparus les 18, 19 et 20 octobre 1914. Rappelons qu’il s’agit d’un épisode significatif de la guerre de mouvement qui a fait d’Herlies le point d’avancée ultime des troupes alliées sur cette partie du front de l’Ouest qui se stabilisera ensuite durant quatre ans. Le 30 août, les trois stèles réalisées à la mémoire de la « Bataille du Pilly », cet épisode pour nous historique de la grande guerre, ont été posées. Ce fut déjà un moment d’émotion pour tous ceux qui ont concouru à la réalisation de ce monument de le voir enfin se dresser sur les lieux même des affrontements. Façonnées dans la pierre calcaire bleue de Soignies, ces trois blocs de pierre représentent symboliquement la figure des combattants de toute nationalité qui ont pris part à cette bataille meurtrière. C’est ici qu’on périt 158 soldats irlandais. Les Allemands ont également subi de lourdes pertes. Deux stèles représentent deux soldats sans signes distinctifs qui contemplent le champ de bataille. La stèle centrale porte une inscription en français, anglais et allemand qui rappellent la date de la bataille et rend hommage aux combattants. Les trois stèles ont été sculptées par le tailleur de pierre Frédéric Cassarano d’après les dessins originaux de la plasticienne Virginie Gallois. |
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Discours officiels
Dévoilement des stèles
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Piper
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Photos :
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Vidéos :
Ronan MACGREEVY (Irish Time)
Dominique MALA
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